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Tu sais où c’est le Cambodge ?

Posted by mypok on 7 septembre 2012

Il est 13h, départ du train imminent, je suis parti pour 4h30 de train sur le papier… pour rejoindre la frontière Cambodgienne. Pour une fois, pas de touristes aux alentours mis à part cinq rescapés ; un hollandais, l’italien, un couple américain et moi au milieu de centaines de thaïlandais les uns sur les autres comme une ligne 13 du métro parisien aux heures de pointe. On ne va pas trop se plaindre, on a déjà réussi à trouver une place libre et pour 49baths (1,25€ !) le trajet, on ne pouvait pas espérer une clim’ en plus. A noter que le train est gratuit pour les thaïlandais. En même temps pour 250km, il l’a quasiment été pour nous aussi…

Objectif d’aujourd’hui donc : passer la frontière du cambodge car mon visa thaïlandais expirant aujourd’hui, après la tombée de la nuit, je risquerais de me transformer en immigré illégal à quelques exceptions près.
Le plan A prévu était presque parfait. Départ 13h, arrivée 17h30, tuktuk jusqu’à la frontière et j’aurai jusqu’à 20h pour la traverser avant sa fermeture. Franchement, je ne veux pas m’avancer mais « j’suis Largeee » !

Plan B

Un train à 35km/h avec d’innombrables stops, au bout de deux heures, on arrive quand même à atteindre l’heure de retard… « Au pire » si on compte deux heures sur 4h30 de retard, il y a encore moyen que ça passe. Mais lorsqu’à une station, la foule s’excite et descend du train tous en même temps nous laissant ainsi seuls, Mike (l’hollandais) et moi dans le wagon pendant quelques secondes, un léger espoir d’espace, d’air et de liberté (…) s’installe. « Fireeee » !!! Effectivement, le wagon suivant est enfumé, donc on décidera également de prendre nos affaires et se bouger un peu…

- Comme d’hab, un clique sur la photo et vous arrivez dans l’album correspond.
Il y en a cinq en tout ! -

Effectivement, un train qui prend feu, je ne pouvais pas trop le prévoir. Du coup, ce sera un « léger » 6h de retard et en prime, une frontière très fermée. On passe au plan B. On décide de trouver une chambre pour ce soir et prenons à charge avec nous, le crazy italian comme nous l’avons surnommé car, ne savant pas parler anglais et voyageant seul au Cambodge, on se demandait même comment il avait réussi à arriver jusqu’ici.

La photo n’a pas trop d’intérêt. Quoique! J’avoue que ma coupe reprend du volume. On appelle ça une coupe de backpacker ; un an que je n’ai pas mis de gel, je vois pas pourquoi j’aurai du en mettre ce jour là! On trouvera donc une chambre pour trois, prévoyant même un tuktuk à 8h le lendemain pour pouvoir passer la frontière le plus tôt possible. Il doit être 23h, on tente quand même un tour dans le village d’Aranyanapratet, si facile à retenir, et quelques thaïlandais de sortie nous proposent un verre dans le bar « officiel » ou plutôt le seul bar du village histoire de finir la Thaïlande en beauté. Soirée réussie, il est 4h et notre réveil sera repoussé de 4h lui aussi, tout comme l’attente de notre tuktuk-driver… Oui, il nous aura attendu de 8h à 12h pour un trajet de 10min soit 1€ … (prix doublé parce qu’on a été sympa ;)).

Pied gauche thaï, pied droit cambodgien pour le droit chemin

Le tuktuk nous amène dans un bureau à 50m de la frontière, en fait, il s’agit d’un « faux » poste de frontière où ils vous demanderont très sérieusement de remplir des papiers, avec deux photos etc. pour 1200 baths (et au passage, votre tuktuk touchera sa petite commission… on comprend mieux maintenant pourquoi il nous aura attendu tout ce temps là. Et dire qu’on a doublé le prix !). Avertis de l’arnaque par notre ami guide du routard, on décide de marcher jusqu’à la « vraie » frontière, toujours avec notre ami italien qui ne comprend rien à l’histoire, et ce sera finalement 800 baths (25€) le visa.

Un tampon, une surtaxe de 500baths pour avoir été en Thaïlande illégalement pendant un jour, des empruntes digitales (ça rigole pas à la frontière !) et ça y est, me voilà officiellement au Cambodge avec un pied gauche thaï, un pied droit cambodgien et pour les voitures se sera un changement de voie ! Hé oui, on roule à gauche en Thaïlande, à droite au Cambodge.

Direction Siem Reap et ses grands temples

Premier bus cambodgien pour rejoindre la ville de Siem Reap, on se sépare de notre ami italien qui aura trouvé un groupe italien et je poursuis de mon côté avec Mike, toujours hollandais. On en profite pour changer notre monnaie, ici on paye en Riel (1€ = 4000 riels)… et en Dollar américain ! Tout est dans l’avantage des cambodgiens, quand vous payerez en Dollar, ils vous rendront en Riels si le change est meilleur et vice versa. Au final, vous serez toujours perdant de quelques centimes à moins que vous jouez au jeu du « Je n’ai que des Riels, je paye tout en Riels et je ne veux pas de dollar ». C’est évidemment ce que j’ai fait.

Bref, un exemple parmi tant d’autres, certains payeront le bus 12$ pour Siem Reap en passant par un rabatteur, d’autres 9€ par la caisse +/- officiel ou 36.000riels (8$) comme moi par la même caisse. Va falloir s’y habituer, ça marche souvent comme ça.

Durant ces quelques heures de bus, bizarrement, changement de décor. Finis les montages thaïlandaises, bienvenue au Cambodge avec ses grandes plaines à perte de vue. C’est plat, très plat et très vert aussi. Surprenant et beau à la fois.

Autre petite particularité qui ne m’aura pas manqué, ici, ça klaxonne ! Pas comme un parisien pressé qui klaxonnera dès que le feu sera vert mais plutôt un klaxon pour avertir de ton arrivée. Je ne sais pas ce qui est le mieux mais en tout cas un bus qui klaxonne dès qu’il croise un scooter, c’est chiant. Très chiant.

Les temples d’Angkor

Si il y a une chose à faire lorsque vous êtes au Cambodge, ce sont bien les temples d’Angkor. Site classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, on aura le plaisir de faire la visite des temples (et des bars de Siem Reap) sous les conseils de notre TukTuk driver privatisé pendant deux jours pour 15€. Suffit de l’appeler, et nous irons où nous voulons.

Première destination, le temple de Phnom Bakheng pour le coucher du soleil, on ne verra finalement que le temple car trop de chinois (tue les chinois ??), nous empêchera d’accéder tout en haut ; l’accès est limité à 500personnes.

De toute façon c’est nuageux, il n’y a pas grand-chose à voir donc on optera pour un bar cambodgien choisi par notre tuktuk driver, « 50cents » de son vrai nom ou plutôt nom pour touriste. Nous avons le choix. Il y a d’un côté la rue des bars pour touristes, avec prix pour touristes et de l’autre, les bars où trainent les cambodgiens avec prix cambodgiens, POUR cambodgien. Effectivement, il y a un menu des plats en anglais et un autre en cambodgien où les prix varient quasiment du simple au double. Nous sommes avec 50cents notre invité pour ce soir, et nous, invités par lui pour obtenir les meilleurs prix. Au final ce sera 14.500riels les 3L de bière (3,60€ !) soit quatre fois moins que sur notre carte…

Vous ne le savez peut-être pas

Avec une girafe (3L de bière), votre verre ne sera jamais vide. Dès que vous posez votre verre et qu’un serveur sera près de vous (il est d’ailleurs toujours à côté de vous), il vous resservira automatiquement même si il vous reste encore les trois quart à finir… Ils vous serviront également des glaçons avec votre bière. Ca vous aidera à garder votre bière au frais et à éviter les lendemains difficiles. On s’y habitue vite.

Sinon, on tchiin toujours tous ensemble avant de boire. Et ceci, à chaque fois qu’on en a envie. Les cambodgiens aiment bien la bière donc on va dire qu’on tchin à chaque fois avant de boire. Autre point, il sera fréquent de vous retrouver avec une cambodgienne à votre table alors que vous n’avez rien demandé. Ce n’est pas une prostituée (venant de la Thaïlande, j’avais d’autres aprioris) mais juste de la compagnie qui viendra se servir tranquillement avec son verre. Une sorte d’escort girl payée par le bar que vous pouvez refuser bien sûr. Pour finir, en boîte, il est interdit de prendre de photos, et à la place de filles sur les podiums, vous aurez droit à quelques vigiles pour vérifier vos appareils…

Et Siem Reap c’est comment ?

Petite visite de la ville de Siem reap. Cette ville, où 20ans plus tôt  il n’y avait encore rien, s’est transformée en une grosse usine à hôtels de luxe et guesthouse pour pauvres (ouwoo c’est nous !). Du coup, se sentant un peu ridicule avec notre chambre à 2,5$, on en a profité pour visiter la ville et se rendre dans un « palace » comme ils disent pour profiter de leur piscine. Tout prix est négociable et pour le coup, une chambre à 80$ a été négociée à 25$ pour deux… pour le coup c’est vrai que c’était très tentant mais on avait déjà payé notre chambre !

Fin de journée, on finira notre petit tour en moto-drop à trois, ça ne posera pas de problème évidement. Les temples d’Angkor Car nous sommes essentiellement venus pour ça, un réveil à 4h30 et nous partons pour le lever du soleil au temple d’Angkor, grande fierté du Cambodge car c’est cette silhouette que vous pourrez voir sur leur drapeau, leurs billets ou la bière officielle ; la Angkor beer !

Vous imaginez bien la foule de touristes sur place mais on va faire comme si il n’y en avait pas. Donc le temple d’Angkor c’est ça :

Et parce qu’il n’y a pas que l’Angkor Wat, d’autres temples (des centaines pour les fans) sont dissimulés un peu partout dont un autre très touriste également, le Preah khan soit, « le temple de la jungle ».

Le lendemain, nous en profitons pour aller à Chong Khneas pour une visite d’un village flottant au sud de Siem Reap En cette saison des moussons, le mékong est brun et c’est vrai qu’il est difficile de penser qu’il peut-être bleu… Pour info, le Mékong est un fleuve d’Asie du Sud-Est traversant la Thaïlande, Cambodge, Laos, Birmanie, Chine et Vietnam donc ce ne sera pas la dernière fois que vous en entendrez parlé sur mon blog. Balade donc au milieu de ce village avec son école flottante, son bar flottant, sa ferme de crocodiles et de serpents et même son église flottante. Une vraie petite ville… flottante.

Nous changeons ensuite de pirogue pour une trois places et parcourons la petite forêt submergée, accessible seulement en saison des pluies. « C’est styléé » comme j’ai l’habitude de dire.

Fin des visites, fin de Siem Reap, direction la capitale Phrom Penh en bus de nuit pour ce soir. Bonne chose ou non ? L’avantage est de ne pas perdre de temps par 12h de voyage mais se retrouver dans un « lit » pour enfant dont ils ont oublié de compter les jambes avec en prime un trou d’aération pour une clim’ vous soufflant en plein visage, j’ai envie de dire « plus jamais ». Enfin… je vais connaître pire comme trajet… (ça c’est parce que je l’ai déjà vécu..)

Phrom Penh, le petit Bangkok

De passage à Phnom Penh essentiellement pour faire mon visa Laossien et Vietnamien, le premier accueil que vous recevrez lorsque vous descendrez du bus sera un « Tuk-tuk, Tuk-tuk ?? » Ouaa ça m’avait manqué ça depuis Bangkok ! Le temps de marcher 45min dans la ville et j’ai compté plus de 28 demandes de tuktuk.
Mike allant dans une autre direction, me voilà à nouveau seul, la moto-drop (taxi moto) deviendra donc mon nouvel ami pour ces quelques jours dans la capitale.

Au programme, visite du Palais royal pour de nouveaux Wat dont j’avais perdu l’habitude de visiter depuis la Thaïlande et pour y aller, rien de plus simple. Vous levez le bras près d’une route, vous vous retrouvez entouré de cinq moto-drop d’un coup et vous lancez les paris : « 2$ pour aller d’abord à l’Ambassade, tu m’attends 10min, tu m’emmènes ensuite au Palais où tu m’attendras 30min puis tu me déposeras à mon hôtel à l’autre bout de la ville. Ok ? » Il y en a toujours un qui dira discrètement oui.


Et puis il y a aussi la visite de Choeung Ek, le principal lieu d’exécution de prisonniers du régime khmer rouge. Il ne reste plus rien mais c’est un lieu de commémoration avec un musée pour une visite audio pour tout connaître de A à Z. Et quand on apprend que c’est près de 3 Millions de personnes qui ont été tuées par les Khmers Rouges entre 1975 et 1979 soit plus d’un tier de la population Cambodgienne, je me dis qu’effectivement, j’ai zappé un truc et un peu d’histoire ne peut que me faire du bien !

Bref, je vous passe les commentaires glauques et morbides que j’ai pu entendre et je vous annonce que moi aussi j’aurais presque pu perdre la vie sur le sol cambogdien. Et ceci, dès mon retour de ma visite. Bon ok, finalement rien de méchant mais nous avons quand même réussi, avec Quentin, un autre français de passage, à avoir un accident de Tuk-tuk ! L’histoire est simple mais mettons les choses au clair. Un tuktuk est une sorte de remorque pas du tout adaptée pour être remorquée par une mobylette, encore moins quand il s’agit de freiner. L’autre point est que le but de la conduite en Asie est de forcer le passage et ne pas respecter les priorités inexistantes.

Donc… Il se met à pleuvoir (le genre de pluie où quand il se met à pleuvoir comme ça en France, ce sera le premier sujet de conversation du lendemain « T’as vu comme il a plu hier ?! »), le tuk-tuk force le passage à une intersection, ne peut s’arrêter et se prend tout simplement un camion plein face. Le plus surprenant c’est qu’après un choc comme ça, le camion poursuit sa route sans s’arrêter, le tuktuk-driver quant à lui, reprend sa moto-bousillée sur le côté, comme si de rien était. Bref, j’ai eu un accident de tuktuk.

Et puis… de retour en ville et après 15minutes de pluie, ça donne ça.

C’est dans ces moments là où vous comprenez mieux comment une inondation peut arriver aussi vite… Dernière heure à Phnom Phen dans un petit restau avec de jeunes serveurs élégamment habillés en faux polo et ceinture burberry et je suis prêt à partir pour le sud du Cambodge : Sihanoukville.

Sihanoukville

A Sihanoukville, j’ai la chance de connaître Maxime, un pote vivant depuis 1an maintenant au Cambodge. Je dis bien de la chance car ça faisait longtemps que je n’avais pas vécu dans le luxe. Grande maison, piscine, bungalow privé pour ma part et en bonus une bonne présente 6jours/7 pour bien s’occuper de nous (me prêtant même son scooter pour la journée), je ne pouvais espérer mieux comme séjour. Trois jours donc entre visite des alentours, rédaction d’un article (oua, tout ça pour vous, lecteurs), et soirées sympas, je ne peux que remercier Max & Jonat pour leur accueil.

Y a quoi à faire à Sihanoukville ?

Les plages sont à 5min (et maintenant que je peux me baigner, je n’ai pas hésité malgré le temps) visite de cascades, des chemins en terre rouge… bref, j’ai aimé et pouvoir se poser quelques jours ça fait du bien.
Et la suite c’est quoi ?
Retour à Phrom Phen pour récupérer mon passeport et prêt à rejoindre la frontière Laossienne en bus, mon programme est presque tout tracé.
Nous sommes le 28 Août et je suis prêt à monter dans le bus avec un « léger » oubli… mon ticket. Je me disais bien que j’avais vu voler un bout de papier depuis la moto qui m’a amené… Malgré le fait que la caissière s’est souvenue que j’avais bien payé mon ticket le jour d’avant, rien à faire. Un simple bout de papier perdu et me voilà obligé d’en racheter un autre. 20$ pour 12heures de bus, on va dire que ce n’est pas comme perdre un ticket à 150$ pour le même trajet en Australie mais quand on sait que le Smic cambodgien est à 90$ le mois… on se dit que c’est beaucoup d’argent quand même.

- Galerie du Cambodge, c’est par ici ! -

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2 Responses to Tu sais où c’est le Cambodge ?

  1. père

    super cette partie du voyage ! j’adore ! la suite a prochain numéro !

  2. Manu

    Vraiment top ton trip ! Quelle aventure dans cet article…
    Et j’admire toujours ta régularité sans faille du récit de tes étapes et des photos sur ton blog !

    Tonton est fier ;-)

    Manu